En conclusion, sur l’Ordre du Temple :
Sur le Sigilum, le sceau des Templiers (2 chevaliers sur un même cheval) : que veut-il dire ?
J’ai aujourd’hui l’intime conviction, comme certains historiens, qu’il s’agit de la reproduction des 2 frères de St Omer revenant d’Orient.
D’abord parce que tous les sceaux des chevaliers les représentent allant de gauche à droite et épée à la main, alors que celui du Temple est inversé, donc revenant d’Orient, sans épée, donc sans intention de combat, mais avec une lance
Ensuite, un autre sigilum de la même époque faisait apparaître le Dôme du Rocher, donc là encore signifiant qu’ils rentraient d’Orient.
Le symbole de la lance :
Dans toutes les civilisations, toutes les croyances ou légendes, la lance a toujours signifié l’axe du Monde.
Elle a toujours eu sa pointe ensanglantée, car le sang a toujours représenté l’âme.
Pour ce qui nous intéresse, il est normal que nos 2 chevaliers soient représentés rapportant la lance, celle de Longinus qui transperça Jésus ; elle symbolise l’axe de la vraie religion, celle des origines, avec le Sang Royal ; c’est le véritable Saint Graal !
Quoi de plus normal que de la ramener afin de modifier le centre de la religion, tout en suivant les directives de Godefroy de Bouillon avec le sang royal !
Sur la quête de l’Ordre :
On peut continuer à imaginer que l’Ordre fut créé pour aider et protéger les pèlerins ; on peut aussi continuer de croire que tous étaient de bons soldats allant en terre sainte combattre les Sarazins.
Ce fut le cas des croisés, certes ! Pas le but des chevaliers Templiers, ceux là même qui ont été hébergés par le Roi de Jérusalem, dans l’ancien Temple de Salomon, durant plus de 9 ans.
Nos Templiers sont allés chercher des preuves du Christianisme primitif afin des les protéger, surement, mais certainement pour créer en Europe, au Portugal, le nouveau centre de La Religion, celle des origines et non pas celle de Rome qui, d’après eux, propageait un message erroné
En France s’était développé un courant de chrétiens qui croyaient en une version de l’histoire du Christ différente de celle véhiculée officiellement par l’Eglise romaine.
Selon eux, Jésus n’était pas célibataire, mais marié avec Marie-Madeleine. Le couple avait des enfants qui, après la mort du Christ, se réfugièrent dans le sud de la France où leurs descendants vivraient toujours. D’après eux, l’Église aurait délibérément minimisé l’importance de Marie-Madeleine dans la vie de Jésus, et mal traduit les Évangiles faisant d’elle une prostituée. L’Église aurait ainsi voulu s’assurer que son chef spirituel, c’est-à-dire le pape, soit toujours élu par un groupe descendant des disciples du Christ et non par sa descendance biologique.
Les partisans de cette version auraient cherché en Terre Sainte une preuve de leur théorie, qu’ils auraient découverte et rapportée.
Le Temple de Salomon, avant d’être converti en mosquée, avait été le temple d’Hérode, détruit par les Romains en 70 (par Titus) ; Il existait donc avant, pendant et après la vie du Christ. Lors de leurs fouilles, tâche de grande ampleur, les Templiers auraient découvert des « manuscrits de la connaissance » traitant de la vie du Christ et antérieurs aux Évangiles. Pour une raison demeurée inconnue, cette connaissance leur procura un certain pouvoir sur l’Église romaine.
Peut être ont-ils aussi découvert et rapporté l’Arche d’Alliance ; pour ma part, je laisserai cela à tous les chercheurs de trésors, car rien, pas la moindre preuve ou commencement de preuve ne va dans ce sens… Quoi que ...
Ils ont, par contre ramené aussi des reliques, d’abord pour christianiser la France et ensuite l’Europe, qui n’en était qu’au balbutiement du Christianisme.
Ainsi, Godefroy de Bouillon rapporta le Saint Sang, avec d’autres, qui en Alsace, qui en Belgique.
Certains rapportèrent un morceau de la sainte Croix, ainsi une pièce fut envoyée à Bernard de Clairvaux par son Oncle André de Montbard.
Mais peut être rapportèrent-ils la pièce la plus importante :
La Relique de la tombe du Christ
Elle aurait été ramenée entre 1146 et 1149, certainement par Robert de Craon, le château de Tomar n’étant pas encore construit, il est fort possible que cette relique ait été déposée en Anjou ou dans le nord de la France.
Ensuite, que serait-elle devenue ?
Un historien, Daniel Minard, le seul à ma connaissance, fait le lien entre plusieurs Maitres de l’Ordre, Robert de Craon, Robert de Sablé, Philippe du Plessis, par exemple, avec l’Anjou et remonte à Robert le Bourguignon, comme lien important entre ces personnages.
Malheureusement, il ne va pas plus loin : en effet, le véritable lien serait cette famille d’Artois, les de Créquy, ces Nobles que tout le monde voulait en mariage.
Famille issue des Forestiers de Flandres, on dit d’elle qu’elle serait issue des Mérovingiens par Clotaire II.
A l’époque il se disait l’expression suivante : « Noble comme Créquy », le terme noble voulant dire, avant l’an 1000, qui est au-dessus du commun, de descendance « Royale », dans le sens descendance Divine…
C’est ce lien qui me donne aujourd’hui l’explication d’un fait bien étrange :
Un certain Archambault IV de COMBORN qui fit construire le château de BLANCHEFORT en 1125, à quelques kms de la commune d’Uzerche et devint Châtelain de Blanchefort. Plus tard, au XVIe siècle, un de ses descendant, Antoine de BLANCHEFORT est institué héritier de tous les biens de la famille de CREQUY, par le Cardinal de Créquy son oncle maternel, à condition de porter le nom et les armes de la famille. La branche CREQUY-BLANCHEFORT vient d’être créée et détiendra par une alliance avec Chrétienne d'Aguerre, veuve et héritière de François Louis d’Agout, la seigneurie du PAYS de SAULT en 1609.
Longtemps, j’ai cherché pourquoi offrir ses titres de noblesse et le nom d’une aussi grande famille à plus de 700 kms de l’Artois (nord de la France).
Ce ne pouvait être que pour protéger quelque chose, un secret.
On retrouve, plus tard, un autre descendant, Charles de Blanchefort de Créquy, mécène du peintre Nicolas Poussin, allant jusqu’à faire construire son mausolée en Italie avec la référence du Tombeau d’Arcadie, et un autre Blanchefort de Créquy, plus tard, à l’origine du secret de Rennes le Château, avec une inscription codée sur la dalle funéraire de son épouse, la dame Blanchefort d’Hautpoul…
Mais souvenons-nous : Rennes le Château est situé dans la région qui a pris pour nom « le razès », nom venant d’un illustre philosophe arabe (Razi) qui a écrit « le livre des secrets ».
Le « razès » est situé en Terre d’Aragon, pays qui n’a rien à voir à l’époque avec le Roi de France, pays dont l’Ordre du Saint Sauveur de Montréal a été rattaché à l’Ordre du Temple.
Pays dont les Blanchefort de Créquy sont devenus des châtelains puissants.
Razès, nom rajouté au sien par Eustache de Boulogne qui devint donc Eustache Razès, celui-ci étant généalogiquement relié à Sigebert IV, petit fils de Dagobert, dernier roi mérovingien, et habitant Rennes le Château…
La relique du Tombeau du Christ aurait-elle été cachée dans cette région ?
En attente de transport pour Tomar au Portugal ?
Enfin, pour terminer cette extraordinaire histoire, après 1314, les templiers, ceux qui n’avaient pas été arrêté, ont quitté la France ; ils sont partis, qui en Allemagne se fondant chez les chevaliers teutoniques, qui en Espagne tentant de rejoindre l’Ordre de Montesa ou l’Ordre de Calatrava, qui au Portugal pour l’Ordre du Christ, qui en Ecosse.
Ceux d’Ecosse, on le sait aujourd’hui, ont recréé un mouvement de pensée qui, au fils des siècles, est devenu la Grande Loge Unie d’Angleterre, puis a essaimé en France, en Europe, puis dans le monde.
Nous sommes loin de l’idéal Templier du début !
Et pourtant, on trouve dans les hauts grades maçonniques des titres de Chevaliers Kadosch, Chevaliers de Saint Jean ou encore Chevalier Bienfaisant de la Cité sainte.
Dans un très vieux rite français, on trouve même, à la place de la légende d’Hiram, l’histoire de Jacques de Molay !
Quand à Hiram, c’est aussi l’anagramme exacte de Marih, patronne des Templiers !
Certains Franc Maçons sont même allé jusqu’à prendre des églises comme lieux de réunions ; ils les appelaient « Temple de la raison ».
Ces édifices, souvent des églises donc, étaient destiné à accueillir le nouveau culte instauré en 1793 suite à la Révolution française. Vouée à remplacer le christianisme, cette religion s’inspirait des thèses de la franc-maçonnerie et consacrait les idéaux révolutionnaires. Dans les campagnes, le temple de la raison pouvait aussi être utilisé comme un lieu de proclamation des grands textes révolutionnaires.
Certains Francs Maçons de l’époque, souhaitant rester dans l’ancienne tradition, se réunissaient aussi dans les lieux de culte, repérables ceux-là par des ornements différents.
Pour ce qui est de l’Ordre du Temple aujourd’hui, il n’existe plus de lignée directe, pas même celle d’un certain Larmenius à qui Jacques de Molay « aurait » transmis la Maitrise avant de mourir. Une charte figure aux archives nationales étayant cette théorie ; Cette charte s’avère être un faux commandé par Napoléon pour faire d’une loge maçonnique un lieu de recherche sur l’Ordre du Temple.
Il reste donc aujourd’hui une foultitude de pseudos ordres néo templiers, dont les buts sont bien loin de la devise initiale de l’Ordre :
Non pour nous seigneur, mais tout à Ta gloire
Bien loin de la quête des 9 fondateurs de l’Ordre du Temple
Quelques uns sont sérieux, la plupart sectaires ou réunissant quelques fous furieux en mal de reconnaissance.
Tous ont oublié l’Ordre d’Amus (ou d’Ormus), fondé en France, au 9ème siècle ou 10ème siècle, Ordre qui a initié les Godefroy de Bouillon, Geoffroy de Saint Omer et les autres, qui sont ensuite allé en Orient continuer cette initiation avec, peut être les Frères d’Orient, les Fils de la vallée ou peut être encore le Prieuré de Sion.
Et puis il y a l’Ordre Suprême et Militaire des Chevaliers de Salomon.
Ordre International que j’ai l’honneur de conduire parce que je suis, par ma mère, un « de Créquy », parce que je suis un « cherchant », un passionné de l’histoire de l’Ordre du Temple, un passionné de la Religion, celle du Religare, qui doit donc nous relier.
Et tout ça, ça donne la petite pièce du puzzle que les historiens ne pouvaient pas connaître.