top of page
On notera également que sur les 6 templiers présents, 4 sont du nord de la France. Donc pourquoi pas aussi Hugues ?
Le 6ème, un certain Rollandus n’existera plus après ce concile ; On dit de lui qu’il appartient au Marquisat de Provence ; après étude, je n’ai pas trouvé de Rolland dans les arbres généalogiques dudit marquisat. Et des noms bien plus séduisants y figuraient (comte de Saint Gilles, comte de Toulouse…).
Je pense que là encore, il y a eu une erreur de transcription. Peut être (même surement) faisait-on allusion à Roral, alias Robert de Craon, lui aussi relié à la famille de Saint Omer comme nous le verrons plus loin.
Donc, les premiers fondateurs seraient, d’après nous :
HUGUES DE PAYEN, fondateur de l’ordre et premier Grand Maître
GEOFFROY DE SAINT OMER
ROBERT DE CRAON, qui deviendra 2ème Maître de l’Ordre
ANDRE DE MONTBARD, oncle maternel de Saint Bernard et ensuite 5ème Maître de l’Ordre
ARCHAMBAUD DE SAINT AMAND
HUGUES RIGAUD, Originaire du Languedoc
PAYEN DE MONTDIDIER
BERNARD ROLLAND ( ?)
GEOFFROY DE BOSSOIT
Pendant ce temps, en terre d’Aragon (sud de France) se crée L'ordre de Saint-Sauveur de Montréal (que certains confondrons avec l’Ordre de Montesa) par le roi d’Aragon, Alphonse 1er.
1134
Traité de Saint Bernard sur la Milice nouvelle.
1136
(24 mai) Mort d'Hugues de Payen. - Robert de Craon, 2ème Maître du Temple.
Qui est donc réellement Robert de Craon ?
Il n’est autre que le frère de Mahaut de Craon, qui épousa cette même année 1136 un certain Raoul Radulphe de Créquy, seigneur de Flandres et parent des châtelains de Saint Omer.
Ainsi, Robert de Craon, le bourguignon, est très lié au nord et aux familles de Flandres et d’Artois.
On peut aisément comprendre qu’il succède à Hugues en tant que Grand Maître, surtout si ce Hugues est celui de Saint Omer.
De plus, il est nommé et non élu : ce n’est, en effet, qu’un 1139, que Robert de Craon fait modifier la règle de l’Ordre et notamment y fait ajouter les articles 198 et suivant concernant l’élection du Grand Maître.
Quoi de plus normal alors que de nommer pour successeur quelqu’un de très lié aux familles du nord, donc aux familles des fondateurs.
Quoi de plus normal enfin que de retrouver Robert de Craon au concile de Troyes inscrit sous le nom de Roral ( ?) au lieu de Rolland, ce que confirment aujourd’hui certains historiens.
Roral qui n’est autre que son cri de guerre : Ro pour Robert ; Ral pour « rallie » de rallier, rassembler.
1139
Le Pape Innocent II confirme l'ordre du Temple par sa bulle, Omne datum optimum au 1er concile du Latran.
1143
Baudouin III, devient roi de Jérusalem.
Ici, une précision s’impose : Baudouin III est fils de Foulque d’Anjou et de Mélisende.
C’est à partir de Baudouin II (neveu de Baudouin Ier de Boulogne) que les successeurs seront désignés parmi la famille royale et non plus élus ; ainsi, à sa mort c’est sa fille Mélisende, mariée à Foulque d’Anjou qui deviendra Reine de Jérusalem (1131).
C’est, d’ailleurs, Baudouin II qui accorda aux pauvres Chevaliers du Christ et du Temple le port de la croix patriarcale (croix inverse de la croix de lorraine, rouge), croix du Patriarche de Jérusalem – de cette croix, on n’est pas sur que les deux traverses aient été de dimensions différentes d’ailleurs. Cette croix fut portée jusqu’à ce que le Pape Eugène III leur accorde la croix pattée rouge. Certains hauts dignitaires de l’Ordre continuèrent cependant de porter la croix patriarcale. On retrouve cette croix dans les archives des Bouches du Rhône sur le sceau d’un Précepteur du Poitou.
1147
(13 janvier) Mort de Robert de Craon. - Evrard des Barres devient 3 ème Maître du Temple.
Concernant ce Grand Maitre, on ne trouve pas grand-chose : premièrement, on n’est pas sur qu’il ait été Grand Maitre puisque ne figurant pas forcément dans toutes les listes des Maitres du Temple, à commencer par celle de l’obituaire de Reims.
Quant à la liste fournie par l’Ordre des Hospitaliers, il est confondu avec Robert de Craon.
Deuxièmement, on le trouve tantôt fils de Claude des Barres, tantôt fils de Guillaume des Barres, tantôt seigneur champenois, tantôt originaire d’alsace, et l’on n’est même pas sur de son nom : des Barres, Barrès…
bottom of page